lundi 29 avril 2013

Suits, season 1 - My Review


VOICI LE BILAN QUE J'AI EFFECTUÉ POUR SÉRIESADDICT.FR

Mike Ross est doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Il gagne sa vie en passant l’examen d’entrée à l’école de droit pour les autres, avec le rêve lointain de lui-même devenir un jour avocat. Lorsqu’il rencontre Harvey Specter, avocat dans une grande firme de New York qui doit se trouver un associé qui sort d’Harvard, son existence prend un nouveau tournant. Les deux hommes décident ainsi de pour travailler ensemble.

Suits fait partie de ces séries de l’été, diffusée sur la chaîne USA Network (visiblement friante de ce style de show juridico-policier avec un duo improbable en tête d’affiche) dont vous entendez parler au gré des conversations sans jamais prendre le temps d’y jeter un œil. Et puis un jour, vous vous y mettez parce que vous aimez les séries judiciaires, et encore plus les hommes en costume bien taillé, et là vous adorez.
Rien à voir avec The Good Wife, ici vous ne verrez que très peu la salle d’audience, car les héros cherchent avant tout à régler leurs affaires à grand renfort d’arrangement entre les deux parties. Mais les affaires judiciaires ne sont pas le plus important, mais un moyen détourné de mettre plus en avant les personnages qui, comme la chaîne le répète si bien au travers de ses promos (Characters Welcome), sont la force de cette série.


Ici, le personnage incontournable, c’est Harvey Spector, le seul, l’unique. Gabriel Macht est une révélation. Il injecte tout le charme et l’arrogance nécessaires à son personnage, qui est tout simplement royal, remettant le costume trois pièces au goût du jour et le rendant de nouveau incroyablement sexy. Il vole chacune des scènes où il apparaît par son charisme teinté de nonchalance. Ou la rencontre télévisuelle de James Bond et Bruce Wayne, avec parfois un petit quelque chose du sourire du Joker. C’est bien simple, tout ce qui touche de près ou de loin à Harvey est passionnant. Tough but fair, comme il se résume lui-même, et cela lui va comme un gant, car il est certes près à tout pour gagner une affaire, mais sans pour autant transgresser certaines valeurs qui lui sont cher. Plus on en découvre sur lui, plus on en vient à penser que ces valeurs prennent place dans certains souvenirs douloureux survenus durant son enfance.



Ce qui nous amène à l’autre moitié du duo : Mike (aka Patrick J. Adams). Même s’il ne manque pas de répartie face à son boss, il est loin d’avoir le même charisme. Et ne parlons même pas de leur fameux secret concernant l’absence de diplôme d’Harvard du tout jeune associate, pseudo fil rouge de la saison pour lequel on a du mal à s’intéresser. Sans oublié, son côté gentil garçon qui n’arrête pas de répéter combien LUI s’intéresse réellement à leurs clients et aux sentiments de ces derniers, qui sonne paradoxalement faux, et surjoué. Dans cette première saison, ce dernier doit se débarrasser tout d’abord de sa vie d’avant. Et c’est là bien le problème, tellement il traîne de gros boulets, entre le meilleur ami dealer ou la petite amie de celui-ci, qui fonce dans le lit de Mike dès que l’autre a quitté NYC. Heureusement que la grand-mère est là pour rehausser le tableau. Chacune des scènes avec son petit-fils sont l’occasion de répliques savoureuses. Au même titre d’ailleurs que celles de Mike avec Harvey.


Car c’est là la grande force du show : son duo central. Chacune de leurs scènes sont dignes d’un véritable match de ping-pong verbal, savant mélange de sarcasme-arrogance-humour-ironie. Le tout avec une grosse pincée de pop-culture, l’autre grande force de la série que sont toutes les références que ces deux messieurs glissent au gré de leurs conversations.
Tout y passe, du sport, à la politique, au cinéma : Michael Jordan, Terminator les Yankees, ou encore Mark Zuckerberg.
Leurs références cinématographiques vont de classiques à des films plus ou moins ringards : Batman, Fast Times at Ridgemont High, Highlander, Superman, The Godfather, Rocky, Top Gun, Star Trek/Wars, Spies Like Us, etc…
Parfois, même les femmes du show s’y mettent : Donna, la super assistance bad-ass, à l’image d’Harvey (The computers don't run themselves … at least until Skynet goes active), Rachel (Nobody put Baby in a corner), ou Jessica avec Top Gun.


D’ailleurs, parlons un peu des femmes du show. Rachel est présentée dès le départ comme le love-interest potentiel de Mike. Malheureusement, elle ne se résume souvent qu’à ça. Son personnage n’est que peu développé autrement.
Alors que Donna (Sarah Rafferty), personnage assez secondaire au départ, sort totalement son épingle du jeu. Sa grande force est sa répartie. Elle n’est rien de moins qu’une Harvey au féminin. Elle sait, en une réplique cinglante, se faire respecter, même de « baleine » Louis, alors qu’elle n’est que du « phytoplancton » dans l’échelle sociale de la société.
Ce qui nous amène au sommet de l'échelle sociale du cabinet : Jessica, qui est une autre femme à la poigne de fer. Et sa relation avec Harvey est très intéressante. Mais on aimerait la voir plus traiter ses propres cas juridiques, plutôt que de juste donner des ordres. Elle semble également très (trop ?) seule dans la société, ne semblant pouvoir compter que sur son alliance avec Harvey, qui lui doit soi-disant tout.

Crédit Photos : Isomorphic.Tumblr.com

Enfin, mais non des moindres : Louis. Durant toute cette première saison, il ne va pas cesser d’entrer en confrontation avec Harvey et Mike. Cela est un peu dommage de limiter son personnage à ça, car s’il peut se montrer quelque peu irritant et fourbe au départ, on s’attache énormément à ce personnage en manque de reconnaissance. Il est un excellent avocat, qui n’a rien à envier à Harvey, si ce n’est sa belle gueule. Car Rick Hoffman ne manque pas de charisme, et a lui aussi droit à d’excellentes répliques.


Mais un peu décevant que la série ne soit pas tourné à New York (comme une autre série de la chaîne White Collar) mais à Toronto, ce qui donne des scènes en extérieurs loin d’être aussi bien exploités comme dans le pilot qui lui était tourné dans la Grosse Pomme. Certes, quelques scènes réellement tournées à NYC se retrouvent ci et là au cours de la saison et la plupart des scènes se déroulent en intérieur, mais quand vous êtes fans de la ville, cela gâche un peu le plaisir.

On pourrait juste reprocher à la série des intrigues juridiques parfois un peu limites avec un Mike à la mémoire photographique un peu trop pratique et avec un Harvey qui trouve toujours la parfaite solution pour ses clients, gagnant à chaque fois. On se prend à espérer que le best closer de New York échoue à l’occasion, histoire de savoir un peu plus ce qui se cache derrière cette carapace. Car c’est cela le plus intéressant : découvrir le mystère Harvey Spector.
C'est au final une excellente surprise pour une série bien plus intelligente et de qualité qu’on ne pourrait le penser. Elle mérite d’être plus connue. Portée par un excellent casting de fortes personnalités qui vous balance des répliques aux petits oignons en mode mitraillette. C’est savoureux, drôle et élégant as hell.

Mike: So are we a team now?
Harvey: I wouldn't move my things into Wayne Manor just yet.
Mike: So, what, are you Batman now?

2 commentaires:

fAfA a dit…

OMG!!! Je viens d'avoir une révélation en voyant les photos d' Harvey ^^
Même coupe de cheveux, même costume en version '90, même attitude, descriptif : charme, arrogance, badass, prêt à tout pour arriver à ses fins et enfance difficile... J'ai nommé Jim Profit...
Bon ok, il manque le côté psychopathe et manipulateur mais je t'assure que la ressemblance est frappante sur le papier autant physiquement que dans les traits de caractère !
C'est pas forcément un reproche même si je doute que ce Harvey atteigne les sommets de Jim Profit dans ces grandes œuvres et le talent d'Adrian Pasdar.
Du coup, je suis encore plus pressé de voir la série pour voir si ma comparaison tient la route ou si je suis à côté de la plaque ^^
I'll keep u posted ;)

Crazy Sandy a dit…

C'est une toute courte série à ce que je vois, Profit, qu'une saison de 8 épisodes. J'ai jamais régardé. Marrant, Pasdar, pré-Heroes. :)
Heureuse de savoir que mon cher Harvey n'est pas psychopathe/manipulateur. Il est bcp de choses mais pas ça. Dieu merci, sinon ça va gâcher tout mon fantasme du bonhomme. LOl
De ce que tu en dis le personnage de Profit semble quand même très différent d'Harvey, l'arrogance mise à part bien sûr.
Tiens moi au courant une fois que tu auras jeté un œil à Suits si ta comparaison tient ou non la route.